La maire PS de Paris Anne Hidalgo a été condamnée vendredi à une peine de 500 euros d'amende avec sursis pour diffamation, en raison de ses propos selon lesquels le Front national, fondé en 1972, aurait "soutenu" la collaboration avec les nazis.
1 euro pour le FN. Pour le Le tribunal correctionnel de Paris a en outre condamné Anne Hidalgo à verser un euro de dommages et intérêts au parti d'extrême-droite, et 2.000 euros pour les frais de justice. Le 24 septembre 2012, alors première adjointe de son prédécesseur à la mairie de Paris Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo est invitée sur iTELE. Elle y déclare : "L'Histoire a du sens, le Front national n'est pas un parti qui s'est constitué dans le cadre républicain, c'est un parti qui a lutté contre la République, qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis".
Une "ânerie". A l'audience, l'avocat du FN, Me David Dassa Le Deist, avait plaidé qu'il ne s'agissait pas là d'une bévue, mais c'est à dessein que Anne Hidalgo a lâché cette "ânerie" : dans un "but politique", pour "mettre à terre un adversaire" avec un "argument massue". Le conseil de la maire de la capitale, Me Jean-Pierre Mignard, avait rétorqué qu'un "parti politique est toujours le résultat d'une histoire", inscrivant le FN dans la lignée de la "famille nationaliste ou même néofasciste".
Devant le tribunal il avait, le 15 janvier, énuméré les fondateurs du FN, "collaborateurs notoires, d'un antisémitisme débridé" et rappelé certaines déclarations de Jean-Marie Le Pen, qui n'a "jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître" et soutenu que "l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine".