Depuis un an, jour pour jour, un pôle spécialisé est installé au tribunal de Nanterre pour tenter d’apporter des réponses, là où la justice n’y est jusqu’à présent pas parvenue. En un an, ce pôle "cold cases" a donc analysé plus de 200 dossiers, parmi lesquels de célèbres affaires comme l'enlèvement d'Estelle Mouzin ou la tuerie de Chevaline.
La tuerie de Chevaline , les disparues de l’A6, l’enlèvement d’Estelle Mouzin … Ces histoires très médiatiques s'appellent des "cold cases" , des affaires non élucidées… Depuis un an, un pôle spécialisé s'est installé au tribunal de Nanterre pour tenter d’y apporter des réponses. En un an, ce pôle "cold cases" a donc analysé plus de 200 dossiers, mais seulement 77 procédures ont été ouvertes. Dans le détail, dix enquêtes préliminaires sont dirigées par le parquet, et une soixantaine d’informations judiciaires ont été réparties entre trois juges d’instruction.
"Très loin du compte"
"Ce n'est pas assez, on est très loin du compte", concède Maître Didier Seban, en charge de 18 "cold cases" retenus par le pôle national. "On est très loin d'avoir regardé tous les dossiers criminels que nous évaluons à plusieurs milliers", complète-t-il. L’avocat attend plus de moyens humains, et d’autres progrès : "Il y a un manque flagrant de coopération gendarmerie, police. On détruit encore des scellés criminels en France, donc des preuves de crimes".
Déterminer les parcours criminels
Mais Maître Seban salue les avancées de ce nouveau pôle "cold cases". Ce dernier réunit "l'ensemble des meilleures expertises et des nouvelles techniques d'enquête" selon l'avocat, permettant ainsi de repérer si certains auteurs de crime s'inscrivent dans un parcours criminel.
"Partir de leur parcours, rassembler tous les renseignements qui existent dans différents dossiers et le mettre en rapport avec un crime non élucidé, ça change tout." Les investigations dans trois "cold cases" liés à Michel Fourniret ont d’ailleurs été closes début février. Elles pourraient déboucher sur le procès, en novembre, de son ex-épouse, Monique Olivier.