Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a annoncé lundi ouvrir une enquête sur les conditions dans lesquelles un jeune homme a été gravement blessé à la tête, à la fin de la manifestation contre la loi Travail, jeudi, à Paris.
Un journaliste blessé. Cet homme, présenté comme un journaliste indépendant de 28 ans, "s'est effondré après le jet par les forces de police d'une grenade de désencerclement dans des circonstances qui restent à préciser, au-delà des images filmées par certains témoins de la scène", indique le Défenseur des droits dans un communiqué. Jacques Toubon, dont l'une des missions est le respect de la déontologie des forces de sécurité, peut se saisir de lui-même de ce cas, mais pour cela, il doit avoir au préalable "l'accord de la victime et celui du parquet de Paris, qui doit lui adresser une autorisation d'instruire cette affaire".
Une grenade de désencerclement. Selon une source policière, les faits se sont produits après la manifestation, cours de Vincennes : un groupe de policiers a été pris à partie par une centaine de manifestants. Les fonctionnaires se sont réfugiés derrière les grilles d'une résidence privée et ont fait appel à des renforts. Des projectiles ont alors été jetés dans leur direction et des grenades de désencerclement roulées au sol. Des vidéos de la scène, diffusées sur Internet, montrent un policier en tenue anti-émeute lancer une grenade à terre, puis, l'instant qui suit, le jeune homme, qui portait une petite caméra Go Pro, s'effondrant au sol, la tête en sang.
Une enquête a été confiée à la "police des polices" (l'IGPN, Inspection générale de la police nationale), pour déterminer si la victime a été blessée par la grenade de désencerclement lancée par un policier et dans quelles circonstances le fonctionnaire l'a utilisée.