Homme décapité dans le Vaucluse : le petit-fils interné, la piste psychiatrique se confirme

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avec AFP
Le petit-fils de 37 ans, suspecté d'avoir décapité et éviscéré son grand-père dans le Vaucluse faisait l'objet d'un suivi psychiatrique de longue date et a été interné après son interpellation, a indiqué jeudi le procureur de Carpentras lors d'une conférence de presse.

L'homme de 37 ans suspecté d'avoir décapité son grand-père de 85 ans dans le Vaucluse faisait l'objet d'un suivi psychiatrique de longue date et a été interné après son interpellation, a indiqué jeudi le procureur de Carpentras lors d'une conférence de presse.

L'état de santé mentale du suspect "n'était pas compatible avec une mesure de garde à vue"

L'état de santé mentale du suspect "n'était pas compatible avec une mesure de garde à vue", a précisé le procureur, Pierre Gagnoud. Mercredi, après une interpellation "sans encombre", "il a été hospitalisé à l'hôpital psychiatrique de Monfavet (Avignon), sous bonne garde", a-t-il ajouté. Le procureur n'a pas donné d'indications sur les raisons qui ont poussé cet homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, à tuer son grand-père à Bollène (Vaucluse), à le décapiter et à lui infliger de très importantes lésions thoraciques.

Mais il a dressé un premier portrait robot du suspect, interpellé peu avant minuit à Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, à "deux kilomètres de l'endroit où se sont produits les faits". Torse nu et pieds nus, "hagard", l'homme venait de frapper à la fenêtre d'un couple pour demander à boire et à manger, ce qui avait permis aux forces de l'ordre, déployées en force, de l'interpeller rapidement. Il n'était pas armé et n'a pas opposé de résistance, a dit le procureur, selon qui l'homme avait pu "se cacher" plusieurs heures dans cette zone proche du village troglodyte de Barry.

Le suspect était psychiatriquement suivi depuis de nombreuses années

"Les premiers éléments de l'enquête semblent établir que l'individu faisait l'objet d'un suivi psychiatrique depuis de nombreuses années", avec plusieurs internements d'office, ainsi qu'un suivi à domicile, a expliqué Pierre Gagnoud. "L'information judiciaire qui sera ouverte devra retracer la chronologie de ses soins sur les dernières années, pour mesurer le degré de responsabilité au moment des faits", a-t-il ajouté.

L'homme, dont le grand-père était un "soutien", n'avait pas de casier judiciaire mais plusieurs procédures attestent d'un "usage de produits stupéfiants", a aussi indiqué le procureur de Carpentras, qui avait dès mercredi soir écarté la piste terroriste. "On en saura plus après l'autopsie sur le type d'ustensile, d'arme, utilisés pour ôter la vie à la victime, mais aussi pour s'acharner sur elle dans les conditions évoquées", a-t-il par ailleurs indiqué. Il y a une semaine, le 13 octobre, une septuagénaire avait été retrouvée décapitée dans sa maison de la station balnéaire d'Agde, dans l'Hérault. Un suspect a été mis en examen pour assassinat quelques jours plus tard : l'homme de 51 ans était l'ancien mari de la femme de ménage de la victime.