Julien Sanchez, le maire Front national de Beaucaire, dans le Gard, a été relaxé mardi en appel à Nîmes. Il avait été condamné en première instance pour injure envers une enseignante, membre de la CGT. "La Cour d'appel de Nîmes vient de débouter les parties civiles et de relaxer le maire de Beaucaire", se félicite l'intéressé, Julien Sanchez, dans un communiqué.
En première instance, le tribunal correctionnel de Nîmes avait condamné Julien Sanchez à 1.500 euros d'amende pour avoir injurié l'enseignante, membre de la CGT, trois instances de ce syndicat se portant également parties civiles.
Plainte contre l'enseignante. Le jeune maire Front national "donne rendez-vous à l'enseignante cette fois devant le tribunal correctionnel de Nîmes le 27 janvier", Julien Sanchez et son adjoint à la sécurité, ayant eux aussi déposé plainte contre l'enseignante pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique.
"Racailles". Ces plaintes croisées sont nées d'un incident survenu en juin 2014, lorsque des enseignants membres du conseil d'administration du lycée professionnel Paul Langevin avaient refusé de siéger en présence du nouveau maire Front national et d'un de ses adjoints. L'équipe municipale FN avait alors évoqué dans un communiqué "quelques syndicalistes sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires", "dont le comportement n'a rien à envier à celui de racailles".