L’engin est particulièrement bien imité. Avec pratiquement les mêmes dimensions qu’un radar automatique : une grosse boîte métallique, entourée de rubans fluo jaunes et noirs, avec un objectif de caméra, un capteur, et même ce qui ressemble à un calculateur de vitesse. Henri Wozniak, un retraité las du comportement des automobilistes à la vitesse excessive s’est lancé dans la fabrication d’un vrai "faux radar".
Vitesse excessive. Dans la petite rue où il réside, limitée à 50km/h, certains automobilistes dépassent souvent les 70 ou 80 km/h. Mais depuis la mise en place son faux radar, Henri constate que celui-ci s’avère plutôt dissuasif : "Les gens qui ne savent pas ralentissent, ils se demandent ce qu’il se passe. C’est une rue de village d’origine et, maintenant, les gens s’en servent comme circuit. On n’est pas d’accord." Pour le retraité, le but de cet étonnant bricolage, "c’est de faire bouger les choses". "Ce n’est pas la rue qui est dangereuse, ce sont les gens qui s’en servent", insiste-t-il.
Une action saluée. Dans le quartier, le radar d’Henry est devenu une véritable attraction. Les riverains applaudissent son initiative. Même si, Christophe, le voisin est un peu plus sceptique : "Ça me fait rire, mais si cela peut dissuader les gens, c’est une bonne chose. C’est bien fait, franchement, à part que la lumière ne s’allume pas. Mais, cela va vite se savoir que c’est faux, donc les gens vont rouler à la même allure."
Les élus réagissent. Une initiative citoyenne, qui n’est pas légale, mais qui a déjà fourni un premier résultat. La mairie de Leers a pris contact avec Henri, avec un engagement : la sécurité et la réduction de la vitesse dans la rue, sont devenues maintenant une priorité. D’après LaVoix du Nord, une réunion publique devrait même bientôt se tenir sur le sujet.