Une opération de police de grande ampleur a eu lieu samedi dans la gare de La Part-Dieu, à Lyon. A 9h, les forces de l'ordre sont intervenues pour contenir les débordements d'un groupe de 200 passagers à bord du TGV Paris-Évian de 7h11, selon les informations de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, confirmées par Europe 1.
Deux voitures détériorées. Le train, qui transportait 663 passagers et ne devait pas s'arrêter à Lyon, a été retenu à quai en gare de La Part-Dieu à la demande de la SNCF. Les forces de l'ordre ont été appelées pour faire évacuer le train à cause du comportement d'une quarantaine de jeunes individus, appartenant à un groupe 200 personnes "issues de la communauté du voyage" qui "se rendaient à un événement dans les Alpes", a précisé la préfecture. Alcoolisés, ils sont devenus ingérables, volant dans les bagages des passagers et causant d'importants dégâts dans le train. Deux voitures ont été détériorées, notamment le wagon-bar.
"En tout il y avait une centaine de fauteurs de trouble appartenant à la communauté des gens du voyage. Ils se rendaient à la station de ski des Gets en Haute-Savoie. Dans le train, ils étaient fortement éméchés, fumaient, avaient mis la musique à fond. Ils ont sali les rames mais pas dégradé au sens pénal du terme. Et ils ont fait peur au contrôleur et à des passagers", a rapporté la police. "Deux rames de jeunes gens excités et dont certains étaient alcoolisés, ont commis des incivilités et des dégradations mais il n'y a pas eu de violences", a précisé de son côté la préfecture.
30 interpellations. La contrôleuse a prévenu la SNCF et la police qui ont décidé de dérouter le train vers la gare de Lyon Part-Dieu, alors qu'il se dirigeait vers Bellegarde et Annemasse. En tout, une centaine de forces de l'ordre, associant police nationale, police ferroviaire, police municipale et militaires de l'opération Sentinelle, sont intervenues. Au total, 30 personnes ont été interpellées et 50 autres ont été évincées du train, qui a pu repartir en fin de matinée, avec 1h45 de retard. En fin de journée, toutes les personnes interpellées avaient été remises en liberté, sauf une toujours en garde à vue après des coups au visage à l'encontre d'un policier au moment de son arrestation, selon la police. Deux voyageurs "choqués" ont été pris en charge par les secours.
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui a fait de la sécurité dans les trains un de ses chevaux de bataille, a réagi estimant ces faits "d'une extrême gravité" symbole, selon lui, "de la déliquescence de l'autorité de l'État". Sur Twitter, les passants ont filmé l'impressionnante arrivée massive des véhicules de police et des agents. Selon France 3, les pompiers et le SAMU étaient également positionnés aux abords de la gare.
Un regroupement de policier ( qui grossis actuellement ) a lyon part dieu pic.twitter.com/XMVwjUhgSJ
— NIGGA IN WRONG HOLE (@Le_Nawek) 13 janvier 2018
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