"Ce sentiment de colère est lourd. Après toutes les procédures que nous avons lancées, nous n'avons pas de réponses". Quatre ans après la prise d'otage sanglante sur le site gazier d'In Anemas, en Algérie, qui avait fait 37 morts, Marie-Claude Desjeux, la sœur de la victime française, Yann Desjeux, a fait part de son désarroi. Le dossier est au point mort.
Des failles dans la sécurité ? Sa famille a fini par obtenir l'an dernier, l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide involontaire. Elle soupçonne des failles dans la sécurité du site. Mais les enfants de la victime n'ont toujours pas reçu d'indemnisation, et les entreprises impliquées, comme la société BP, restent silencieuses.
"Nous n'avons pas les réponses". "L'Algérie dans le dossier d'indemnisation de mes neveux ne répond pas. Nous attendons depuis un an et demi les traductions de cette enquête britannique, nous ne l'avons pas", constate Marie-Claude Desjeux. "Nous avons le sentiment que le dossier de Yann Desjeux, qui est mort en héros, qui a sauvé des vies, est laissé sur le côté. François Hollande a souvent répété qu'aucunes familles ne subiraient des non réponses. Aujourd'hui, nous, la famille Desjeux nous n'avons pas les réponses que nous souhaitons."