La piste de l’acte criminel est, depuis mercredi, une certitude. Les deux explosions et incendies de Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône, relèvent d'un "acte criminel, dont la motivation n'est pas établie", a déclaré mercredi du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Il faut dire que les enquêteurs disposent maintenant d’un certain nombre d’éléments étayant cette thèse.
Une troisième explosion évitée. Découverte capitale, un système de mise à feu a été retrouvé sur le toit d'une troisième cuve de produit pétrolier sur ce site pétrochimique, a indiqué la procureure de la République d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal, mercredi soir lors d’une conférence de presse.
Ce dispositif, "de même nature" que celui retrouvé à proximité d'une des deux cuves incendiées mardi après les explosions, a été localisé sur le couvercle d'une autre cuve. Il "a produit quelques dommages sur le couvercle, mais n'a pas provoqué l'étincelle et l'incendie qui étaient sans doute attendus", a déclaré Dominique Moyal. Une troisième explosion a donc été évitée. Les enquêteurs essaient encore de récupérer "en toute sécurité" ce dispositif, toujours situé sur la cuve contenant des produits inflammables, a-t-elle ajouté mercredi soir.
Deux explosions, deux incendies. Les faits se sont produits vers 3 heures mardi, quand deux explosions ont retenti sur ce site du groupe LyondellBasell, déclenchant deux incendies. La magistrate a annoncé qu'un témoignage avec une vidéo atteste du caractère simultané de ces explosions qui sont intervenues à trois secondes d'intervalle sur deux cuves distantes de 300 mètres environ.
Aucune revendication, un mobile inconnu. Toutefois, pour l’instant, personne ne prononce le mot "attentat". En effet, les enquêteurs ignorent le mobile du ou des responsables des explosions. D'autant que depuis hier, aucune revendication n'a été transmise. Alors qu’il était en déplacement à Marseille avec le président mexicain Enrique Pena Nieto, François Hollande a promis mercredi soir que l'Etat ferait "tout pour connaître les circonstances de ce qui s'est produit" et que "les auteurs" seraient "pourchassés, retrouvés et condamnés".