Les deux pyromanes, qui ont avoué être à l'origine des incendies en Gironde début juillet, ont été écroués lundi soir et mis en examen. Ils n'ont pas exprimé de motifs pour expliquer leur geste et ils risquent gros. Les incendies volontaires sont en effet lourdement sanctionnés dans le Code pénal.
Prison ferme et amende. La justice prévoit jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende si le feu n'a pas fait de victimes. Et si des morts sont à déplorer, c'est la réclusion criminelle à perpétuité. Certains pyromanes ont déjà écopé de peines de prison ferme, de quatre à huit ans selon les cas.
"Les indices sont calcinés". Mais de telles condamnations restent rares. La gendarmerie a en effet toujours beaucoup de mal à retrouver les incendiaires, comme l'explique à Europe 1 Ghislain Réty, commandant du groupement gendarmerie de Gironde : "c'est très compliqué puisque toutes les traces qui peuvent être laissées, en général, sont brûlées par le feu lui-même". "Les différents indices, on ne les retrouve pas puisqu'ils sont calcinés avec le reste de l'incendie", ajoute-t-il. C'est plus "des témoignages", des "recoupements entre plusieurs incendies" et "éventuellement des enregistrements vidéos" qui permettent d'interpeller les auteurs.
Concernant les incendies de Gironde, c'est justement des témoignages qui ont permis aux enquêteurs d'identifier deux pyromanes. Écroués et mis en examen lundi soir, ils ont reconnu des départs de feu le 17 juillet à Gaillan-en-Médoc et le 25 juillet à Naujac-sur-Mer, dans le Médoc