Elle avait prévenu : si son deuxième fils ne sortait pas de prison pour pouvoir assister aux obsèques de son frère, elle annulerait la cérémonie, prévue mercredi. Après le refus du juge de laisser sortir son fils de prison, une mère de famille meurtrie par le décès de l’un de ses enfants, tué dans une course-poursuite à la suite d'un cambriolage, a décidé mercredi de tout annuler. La veille, en signe de protestation contre cette décision de justice, une centaine de gens du voyage cagoulés et armés de barre de fer ont bloqué la gare SNCF, saccagé le restaurant en face et mis le feu à plusieurs voitures.
>> Adèle, la mère du détenu privé de sortie confie son désarroi à Europe 1.
"J’ai besoin de mon fils". C'est en larmes qu'elle s'est exprimée devant les micros des journalistes à la suite de l'annonce du rejet de la demande de sortie sous escorte de son fils. "J'ai essayé de faire tout ce que je pouvais pour qu'il sorte. Mais personne n'a voulu. Je n'ai pas demandé ce qu'il s'est passé. Je voulais juste que mon fils soit là pour son frère et pour le serrer dans mes bras", réagit-elle."
Tout ce que je demandais c’est que mon fils soit présent pour une dernière fois pour son petit frère, pour lui faire une dernière bise, avant qu’il ne le revoit plus jamais. J’ai besoin de mon fils. Mais on me refuse tout ça", déplore la mère de famille endeuillée.
"Il faut qu’il vienne". Adèle pensait pourtant qu’un dispositif de sécurité serait suffisant pour que son fils puisse sortir de prison. Mais même la demande de sortie sous escorte a été refusée par la chambre d’application des peines. "Même avec l’armée, même avec des boulets aux pieds, il faut qu’il vienne. Je demande juste qu’il vienne faire un dernier bisou à son petit-frère", insiste la mère de famille qui assure que son fils serait rentré de prison après l’enterrement.
"Ils n’ont pas de cœur". Adèle se désole donc de cette situation qui ajoute du désarroi à sa douleur. Et de conclure au bord des larmes : "demain, je ne reverrai plus mon fils. Au lieu d’être avec lui et de passer les dernière heures avec mon fils, je suis là, ce n’est pas normal. Ils n’ont pas de cœur. Je veux juste qu’il soit là. Pour son petit-frère, c’était son héros.