Delphine Jubillar, un infirmière tarnaise de 33 ans, a disparu depuis le 16 décembre dernier et n'a plus donné signe de vie depuis. Mercredi, de nouvelles recherches ont été menées à son domicile après une première perquisition le 24 décembre. Son mari a également été convoqué par la gendarmerie.
Depuis trois semaines Delphine Jubillar, cette infirmière tarnaise de 33 ans n'a plus donné signe de vie. Cette mère de famille a quitté son domicile le 16 décembre et malgré les recherches, l'enquête semble patiner. Ce mercredi, son domicile était de nouveau fouillé et son mari "convoqué" par les gendarmes dans le cadre de ces recherches.
La présence du mari requise
Depuis mercredi matin, les experts de la gendarmerie nationale sont arrivés de Pointoise avec du matériel de haute technologie et ont pris le relais. Ils se sont concentrés sur la maison du couple et pour ça, ils avaient convié le mari Cédric Jubillard. Il ne s'agissait pas d'une audition mais bien d'une perquisition, pour laquelle sa présence en tant que propriétaire était requise.
"Il y a des recherches à l'intérieur de la maison (du couple, à Cagnac-les-Mines), mon client a été convoqué par la gendarmerie mais ce n'est pas pour être auditionné" dans le cadre d'une garde à vue, avait déclaré plus tôt Me Jean-Baptiste Alary, qui défend le mari de l'infirmière disparue. "A partir du moment où les gendarmes sont dans la maison et font des investigations, il est logique que le propriétaire soit présent. S'il y avait une garde à vue, j'aurais été informé. A priori, on ne peut pas imaginer qu'il s'agisse d'une garde à vue", a ajouté l'avocat.
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Pendant plus de huit heures, les gendarmes ont fouillé le domicile, se faisant même aider d'un radar capable de sonder la densité des parois et des sols, à la recherche d'une éventuelle cache où le corps aurait été dissimulé. Des militaires ont également été observés, ouvrant chaque plaques d'égout pour descendre à la recherche d'indices.
Une perquisition avait déjà eu lieu le 24 décembre dans la maison sous l’autorité d’un juge d’instruction toulousain, en présence du mari. Mais "aucune découverte intéressante n'a été faite", avait alors indiqué la procureure adjointe de Toulouse, Alix Cabot-Chaumeton. La maison avait alors été placée sous scellés.
La piste criminelle privilégiée
La piste criminelle est désormais privilégiée dans cette affaire, après l'ouverture d'une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration". "Rien n'indique" que la disparition de cette mère de famille de 33 ans, en instance de divorce, Delphine Jubillar, "a pu être volontaire", avait indiqué le 23 décembre le procureur de Toulouse Dominique Alzeari, après une journée de battue citoyenne encadrée par la gendarmerie et ayant rassemblé plus d'un millier de volontaires.
Initialement ouverte pour "disparition inquiétante" par le parquet d'Albi, l'enquête est désormais entre les mains de deux juges d'instruction toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire". Le parquet s'est pour l'heure refusé à tout commentaire sur le résultat de ces nouvelles recherches.