Deux adolescents ont été placés en garde à vue après l'intrusion jeudi matin dans un lycée d'Angoulême, a indiqué vendredi le parquet qui évoque un possible "règlement de comptes" avec l'élève qu'ils ont aspergé avec une bombe lacrymogène.
"L'enseignante victime n'était pas ciblée"
Une professeure d'éducation physique et sportive avait aussi reçu un coup en tentant de s'interposer, mais "selon leurs dires, l'enseignante victime n'était absolument pas ciblée", précise la procureure d'Angoulême, Stéphanie Aouine, dans un communiqué. Aucun des deux jeunes hommes, âgés de 15 et 17 ans, n'était scolarisé au lycée en question et le plus âgé des deux était "placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une précédente affaire pour des faits similaires", ajoute la magistrate.
"Les premiers éléments et déclarations recueillis permettent de confirmer leur implication dans les faits survenus dans l'établissement et de l'expliquer par une logique de 'règlements de comptes' à l'égard du mineur victime visé par le jet de bombe lacrymogène", souligne-t-elle. Vendredi, "les services de police ont été amenés à intervenir à deux nouvelles reprises pour des agressions ou rixes" devant deux établissements de la banlieue d'Angoulême, mais "à ce stade, aucun lien formel n'a été établi avec les agressions" de jeudi, indique encore le parquet.
Cinq mineurs ont été placés en garde à vue pour des faits de "violences en réunion" après "une rixe entre jeunes" devant un lycée de Soyaux et un jeune de 16 ans a été blessé au cuir chevelu par plusieurs individus ayant fait usage d'une "arme pouvant être une matraque" devant un établissement de Ruelle-sur-Touvre, précise-t-on de même source.