Viols et agressions sexuelles : l'ancien prêtre d'Orléans fait appel de sa condamnation

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avec AFP
Ce jeudi, l'ancien prêtre d'Orléans a fait appel de sa condamnation de 17 ans de réclusion, reconnu coupable de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs. Olivier de Scitivaux de Greische a reconnu des faits d'agressions et de viols sur cinq mineurs, dont certains âgés de 7 ou 9 ans au moment des faits. 

L'ancien prêtre d'Orléans, reconnu coupable de centaines de viols et agressions sexuelles aggravées sur quatre jeunes garçons et condamné à 17 ans de réclusion criminelle samedi, a fait appel de sa condamnation, a-t-on appris jeudi auprès de la cour d'assises du Loiret. Olivier de Scitivaux de Greische, 64 ans, a été reconnu "coupable de l'ensemble des faits de viols et agressions sexuelles aggravées", samedi par la cour, qui a assorti sa peine d'une période de sûreté de 10 ans, d'un "suivi socio-judiciaire", "une injonction de soins", "l'interdiction d'exercer toute activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs".

Le parquet général fait appel à son tour afin de rejuger l'ensemble des faits 

"L'accusé a interjeté appel de sa condamnation le 28 mai", a-t-on appris auprès d'une source judiciaire, confirmant une information de La République du Centre. En outre, "le parquet général a fait appel" à son tour, a-t-on appris de même source, ce qui permettra notamment de rejuger l'ensemble des faits et de requérir une peine plus lourde.

Des agressions sexuelles qui ont débuté en 1982 

"Les attouchements, les caresses, les fellations, les pénétrations digitales et péniennes" avaient été commis dès les années 1990 et jusqu'au début des années 2000 sur quatre victimes - dont trois frères - dès leur 7 ou 9 ans et jusqu'à 20 ans pour l'une des victimes. L'ancien prêtre, renvoyé à l'état laïc à sa demande a "reconnu tout sans réserve" au cours du procès.

Dans un rare exercice de confessions, il avait également avoué des viols et agressions sexuelles sur deux autres victimes dès 1982, des faits qui n'ont pu être jugés en raison de la prescription.

Les faits jugés se sont produits dans différents domiciles de la région orléanaise, au presbytère de la paroisse Saint-Paterne d'Orléans, dans un château, en colonie de vacances les étés à Perros-Guirec en Côtes-d'Armor, ou à Abondance en Haute-Savoie, l'hiver, en dépit de premières alertes émises par des animateurs et familles auprès du diocèse dès les années 1980. En vain, jusqu'au signalement à la justice de Jacques Blaquart, en 2018. 

L'Eglise catholique est depuis des années secouée par des scandales de pédocriminalité. En France, un rapport rendu en octobre 2021 estime qu'en 70 ans, environ 330.000 personnes ont été agressées au sein de l'Eglise lorsqu'elles étaient mineures.