Justice : six "dames pipi" déboutées d'une procédure d'urgence

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(Photo d'illustration) © AFP
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Ces  six femmes qui exerçaient dans les sanitaires des monuments parisiens réclamaient dans un référé d'être reprises par le nouveau gestionnaire de ces "commodités". 

Le conseil de Prud'hommes de Paris a débouté mardi de leur procédure d'urgence six "dames pipi" des monuments parisiens qui réclament d'être reprises par le nouveau gestionnaire de plusieurs toilettes, a-t-on appris auprès du greffe et des avocats. Neuf dossiers avaient été initialement déposés. La décision concernant les trois autres sera connue le 28 octobre. 

Pas d'urgence pour six dossiers. Pour les six premiers dossiers, soutenus par Force ouvrière, le Conseil de Prud'hommes "a jugé qu'il n'y a pas lieu à référé" (procédure d'urgence), a indiqué l'avocat du nouveau prestataire Sarivo PointWC (2theloo), Paul Coëffard. Ce jugement "conforte la position qui est la nôtre depuis le début. C'est maintenant à Stem (leur précédent employeur, ndlr) d'en tirer les conséquences", affirme-t-il, même s'il dit attendre la décision écrite pour "en savoir plus". 

L'avocat des "dames pipi" a d'ores et déjà indiqué qu'il ferait appel."Nous allons même solliciter l'autorisation d'assigner en appel à jour fixe (...) pour que l'affaire soit examinée le plus rapidement possible", au mieux "dans quelques semaines", a expliqué Me Fiodor Rilov. 

"Déçue" par "ce non-positionnement (qui) complique la situation", Hortense Betare, juriste de FO, souhaite "qu'on trouve le moyen de maintenir leur salaire jusqu'à la décision". "On va donc solliciter l'ancien employeur Stem", ainsi que la mairie de Paris "qui doit nous apporter une solution rapide par rapport à l'avenir professionnel de ces salariés", conclut-elle. La mairie avait indiqué qu'elle trouverait "une solution" pour "qu'aucune salariée ne reste sur le carreau".

Une nouveau gestionnaire au Sacré-Coeur, Notre-Dame... Depuis le changement au 1er juillet de la société gestionnaire de plusieurs toilettes de hauts lieux touristiques parisiens (Sacré-Cœur, Notre-Dame, Place de l'Etoile...), onze salariées se sont retrouvées sur la touche et neuf ont saisi la justice.

Examinés lors d'une première audience le 26 août, les six premiers dossiers avait été renvoyés entre les mains d'un juge professionnel, les conseillers n'ayant pas réussi à trancher. La nouvelle entreprise, Sarivo PointWC, filiale du groupe néerlandais 2theloo, refuse d'appliquer la convention du secteur de la propreté qui prévoit la reprise automatique des salariés.