L'homme a été arrêté mercredi "en fin d'après-midi, dans une ravine (cours d'eau asséché, ndlr) sur la commune de Saint-Leu (ouest de La Réunion) par l'antenne du GIGN", a indiqué Olivier Clémençon, procureur de Saint-Pierre.
Son interpellation est intervenue à la suite "d'importantes recherches opérationnelles menées par les gendarmes pendant plus de trois semaines, de jour comme de nuit, mobilisant de nombreuses unités", a précisé le magistrat.
Suivi judiciairement jusqu’en juin 2024
La victime, âgée de 62 ans, avait été découverte sans vie dans la maison qu'elle occupait à Saint-Leu. C'est son neveu inquiet de ne pas parvenir à la joindre qui avait donné l'alerte. Le corps de la sexagénaire portait des traces de coups. Une enquête pour assassinat avait été ouverte par le parquet de Saint-Pierre et confiée aux gendarmes.
Le compagnon de la victime était considéré comme le principal suspect. Introuvable depuis les faits, il avait été précédemment condamné et incarcéré pour des faits de violences à l'encontre de la victime. "Il a été suivi judiciairement jusqu’en juin 2024", avait précisé le parquet.
La Réunion est le quatrième département de France le plus violent envers les femmes après la Seine-Saint-Denis, la Guyane et le Pas-de-Calais. Selon les chiffres des forces de l'ordre, en moyenne 10 femmes victimes de violences se sont présentées chaque jour en 2023 dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour porter plainte.
En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. Selon le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, il y a eu 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022.