Les services de sécurité marocains ont nié avoir été informés par Paris du retour au royaume d'un Français "radicalisé", arrêté dimanche à l'aéroport de Fès en possession de couteaux et d'une bonbonne de gaz après avoir embarqué à Nantes en France.
"Les services de sécurité marocains n'ont pas été avisés par leurs homologues français au sujet d'un ressortissant français radicalisé, appréhendé à son arrivée récemment à l'aéroport de Fès-Saiss", a indiqué l'agence officielle marocaine MAP citant une source de sécurité.
"Pas un hasard". Les autorités françaises ont affirmé mercredi avoir signalé l'individu aux services marocains "dans le cadre de la coopération entre la France et le Maroc", soutenant que "sa prise en charge (à l'aéroport de Fès) n'est pas complètement un hasard". Elles le présentent comme un ex-militaire français converti à l'islam et "radicalisé", mais que rien n'interdisait son départ du territoire français. Manuel Broustail avait été interpellé en novembre à Angers après les attentats djihadistes de Paris puis assigné à résidence jusqu'à la mi-février.
Une machette et une bonbonne de gaz. L'individu a été arrêté avec un bagage contenant au moins quatre couteaux de cuisine, une machette, deux canifs, une matraque, une cagoule et une bonbonne de gaz, selon des médias marocains. L'arrestation a eu lieu "car son nom (du Français) était connu des registres marocains", a précisé la même source. D'après les autorités françaises, le bagage emporté en cabine par Manuel Broustail a bien été contrôlé lors de l'embarquement et ne contenait rien de suspect. Son bagage en soute a été contrôlé par des détecteurs électroniques d'explosifs, qui n'ont pas réagi.