La compagne du terroriste de l'Aude est toujours en garde à vue, mardi matin. Cette jeune femme de 18 ans, radicalisée, "fichée S" depuis l'an dernier, avait été repérée par les services de renseignement pour ses messages sur Internet prônant un islam radical.
Une radicalisation assumée. Vendredi soir, quand les policiers ont débarqué chez elle, la petite amie de Radouane Lakdim a crié "Allah Akbar". Interpellée et placée en garde à vue, cette jeune femme de 18 ans, convertie à l'Islam, n'hésite pas à répondre aux enquêteurs qu'elle cautionne les attentats commis en France. Très active sur les réseaux sociaux, cette sympathisante du groupe Etat islamique va même jusqu'à regretter que son compagnon n'ait pas fait plus victimes.
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Un message de menace. Pour autant, la jeune femme prétend qu'elle ne savait rien des projets de Radouane Lakdim. Mais les enquêteurs ont relevé un fait troublant : un message énigmatique posté le jour même de l'attaque. "Il est établi qu'elle a posté, le 23 mars à 6 heures du matin, une sourate indiquant que les mécréants étaient promis à l'enfer. Elle conteste, à ce stade des auditions, avoir été informée et associée au projet mortifère de son petit ami", a détaillé le procureur François Molins lors de sa conférence de presse, lundi soir.
Des échanges cryptés depuis trois mois ? Les enquêteurs de la police judiciaire, qui la questionnent depuis plus de trois jours, se demandent néanmoins si cette jeune radicalisée a pu aider activement le terroriste. Elle et Radouane Lakdim ne se téléphonaient plus depuis trois mois. Les policiers les soupçonnent d'avoir continué à échanger via des messageries cryptées, peut-être justement pour mieux préparer l'attaque.