Le trafic de drogues n’est plus forcément l’apanage des grandes villes. En zone rurale, les affaires se multiplient. Une consommation de tout type de drogue a tendance à se banaliser et donne lieu à un renforcement des contrôles. Europe 1 s’est rendue dans les Hautes-Pyrénées pour un dépistage de stupéfiants.
En zone rurale, la consommation de drogues en tout genre se banalise. Le trafic de drogues, ce n’est plus forcément que dans les grandes villes. Europe 1 a suivi une opération dédiée au dépistage de stupéfiants dans les Hautes-Pyrénées. "Il prend sa salive. On clipse. Et il y a un produit qui va déterminer s'il y a la présence des drogues qui sont indiquées ici", rapporte le colonel Pierre Simon qui dirige les gendarmes des Hautes-Pyrénées.
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La drogue beaucoup plus souvent impliquée que l’alcool
L’automobiliste va pouvoir repartir. Après une dizaine de minutes, son test est négatif à la cocaïne, héroïne, au cannabis et aux méthamphétamines, mais au cours de cette opération, trois ont été contrôlés positifs. L’un d’eux a même été placé en garde à vue. Le colonel Pierre Simon constate que son département n’est plus épargné : "On en trouve également plus rurale ou montagneuse. À l’occasion des sports d’hiver, on a constaté aussi une augmentation de la consommation".
Le substitut du procureur Jean-François Dobeli constate même que sur la route, en matière de délits, la drogue est beaucoup plus souvent impliquée que l’alcool. "Sur des conduites délictuelles, on est pratiquement à un ratio de 75-25. "25% c’est pour la conduite en état d’alcoolémie et 75% c’est sous-produits stupéfiants", rapporte-t-il. La drogue vient le plus souvent de l’Espagne toute proche, mais aussi de Toulouse et le commerce est facilité par les réseaux sociaux, ce qui conduit les gendarmes à surveiller tout particulièrement ces canaux.