L'instituteur jugé pour avoir inventé une agression par un homme se réclamant de l'Etat islamique (EI) dans son école d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, mi-décembre a été relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Bobigny en raison de vices de procédure.
Procédure frappée de nullité. Le tribunal a notamment annulé les procès verbaux d'audition, recueillis par des policiers alors que le prévenu se trouvait à l'hôpital sous morphine, frappant ainsi l'ensemble de la procédure de nullité. L'instituteur était accusé de dénonciation de crime imaginaire.
Il s'est infligé lui-même ses blessures. Cet homme de 45 ans avait assuré qu'il avait été poignardé par un cutter au flanc et à la gorge, alors qu'il préparait sa classe dans l'école Jean-Perrin d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Selon lui, l'agresseur, en tenue de peintre, ganté et cagoulé, avait lancé : "C'est Daech, c'est un avertissement". Face à ses contradictions, il avait confessé s'être infligé lui-même ses blessures.