Deux jours après que Stéphane Vitel ait été retrouvé mort dans son établissement de Lisieux, dans le Calvados, l'enquête se poursuit. Les conditions suspectes de son décès laisse présager une agression. Une autopsie du corps aura lieu lundi et pourra lever le flou autour de l'affaire.
Dans le Calvados, c'est toujours le flou et l'incompréhension qui règne. Deux jours après le décès de Stéphane Vitel , le principal d'un collège à Lisieux, dans le Calvados, dont le corps a été retrouvé dans son établissement vendredi matin, l'enquête se poursuit. Les enquêteurs retracent le fil des informations connues à ce stade pour dégager de premières pistes.
Trace d'effraction
À 5h59, Stéphane Vitel, 48 ans, reçoit une alerte sur son téléphone alors qu'il s'apprêtait à partir en vacances avec sa femme et ses enfants. Le principal décide alors de se rendre dans son collège et d'y entrer seul, pendant que sa famille l'attend. Mais au bout de longues minutes, sa femme et ses enfants s'inquiètent. C'est sa fille qui découvre alors le corps de son père, inanimé dans le hall d'entrée. La femme de Stéphane Vittel, puis les secours, ne parviendront pas à le réanimer.
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Le parquet considère désormais cette mort comme suspecte. Une trace d'effraction a été constatée sur une des portes secondaire du collège. Et pour sa femme, pas de doute, son mari s'est fait agresser. Dans un entretien à BFMTV, elle évoque un coup à la tête. Une voiture partie en trombe et de la lumière dans une fenêtre du collège.
Faut-il plus de sécurité des établissements l'été ?
Grande émotion aussi parmi la communauté enseignante. "Une grande tristesse, une pensée émue pour Stéphane, car je travaillais dans le même département que lui. Et puis une pensée à sa famille. Ensuite, un sentiment aussi d'une certaine forme de colère en se disant que ce type de drame, le décès d'un collègue dans l'exercice de ses fonctions, est une chose qui ne devrait pas arriver", indique Igor Garncarzyk, du syndicat des personnels de direction de l'Éducation nationale.
Plusieurs questions hantent ses collègues et les autres membres de l'Éducation nationale. Comment ce principal a-t-il pu mourir au petit matin et pendant les vacances dans l'enceinte de son propre établissement ? Igor Garncarzyk est formel : pour lui, son confrère s'est fait agresser et le drame aurait dû être évité. "La question du protocole des liens entre les personnels de l'Éducation nationale et les services de police, qui doit être certainement affiné et optimisé pour que la fois où il y a effectivement danger, intrusion ou action malveillante, qu'il n'y ait aucune mise en danger des personnels, quel qu'il soit", ajoute-t-il au micro d'Europe 1. L'autopsie aura lieu ce lundi et des cellules psychologiques vont être mises en place pour les professeurs et les élèves du collège.