L'heure est à l'émotion. Des amis, des connaissances de Justine Vayrac, rejoints par des anonymes, ont participé ce dimanche à une marche blanche en hommage à la jeune femme de 20 ans, tuée après une sortie d'une discothèque, a constaté un journaliste de l'AFP. En tête du cortège, qui a parcouru les rues de Saint-Céré, un bourg du Lot situé non loin du village de Tauriac, où vivait la famille Vayrac, ses amies de l'école d'aide-soignante de Brive arboraient un T-shirt demandant "Justice pour Justine". "On est là pour lui rendre hommage. Pour elle. Elle était pas toute seule", dit l'une d'elles, Laura Muller, 26 ans.
"Cette marche, c'est symbolique. Elle laisse une famille meurtrie. Des amis, un petit garçon. Des gens qui l'aimaient. On lui doit de lui faire cet honneur, cet hommage", confie une autre amie de l'Institut de formation d'aides soignants et organisatrice de la mobilisation, qui souhaite rester anonyme.
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600 personnes rassemblées lors de la marche
Dans le silence, environ 600 personnes étaient rassemblées à Saint-Céré. La mort de cette mère d'un garçon de deux ans a causé un grand émoi dans la région. Des bougies et des roses blanches ont été déposées devant un portrait de Justine Vayrac, au pied d'un arbre, dans un jardin public du bourg. "Nous avons une fille du même âge. Nous sommes venus pour apporter notre soutien à la famille. Ça aurait pu être notre fille", confie, émue, Isabelle Montmont, 54 ans, native de Tauriac, le village où vivait Justine Vayrac, accompagnée de son mari.
Justine Vayrac a été retrouvée morte après avoir disparu fin octobre à la sortie d'une boîte de nuit à Brive où elle passait la soirée avec des amis. Elle a été enterrée dans l'intimité vendredi dernier à Tauriac. Selon les proches qui l'accompagnaient cette nuit-là, elle se serait sentie mal au cours de la soirée et aurait décidé de partir dormir dans sa voiture. Raccompagnée par un ami, elle aurait alors croisé une "connaissance" et serait restée avec lui.
L'homme, un agriculteur de 21 ans originaire d'un village proche de Brive, a avoué à la fin de sa garde à vue "avoir tué la victime alors qu'ils étaient tous les deux à son domicile et qu'ils venaient d'avoir un rapport sexuel consenti", a déclaré le parquet. Mis en examen pour viol, séquestration et meurtre, le jeune homme a été incarcéré. L'autopsie du corps de la victime a mis en évidence qu'elle était morte étranglée et des analyses sont en cours pour déterminer si elle a été droguée.