À Chemillé-en-Anjou dans le Maine-et-Loire, l'incompréhension est la plus totale après l'agression d'une enseignante à l'arme blanche par un lycéen lundi. Ce jeune homme âgé de 18 ans, inconnu des services de police, a été interpellé et placé en garde à vue pour "tentative de meurtre". La thèse de la radicalisation a été écartée. Pour saisir ce geste d'une extrême violence, les enquêteurs ont interrogé le jeune suspect.
Un jeune homme qui souffrait d'un "mal-être"
Ce lycéen de 18 ans, sans histoire, a avoué aux enquêteurs souffrir de "trop de mal-être". Le passage à l'acte a tout d'un pétage de plomb qui aurait pris forme dans sa tête alors qu'il faisait ses courses et en profitait pour se munir d'un grand couteau. Trop de pression et le besoin de l'évacuer, raconte cet élève du lycée professionnel L’Hyrôme. Un jeune homme qui pourtant tient des discours très cohérents, selon le procureur de la République, Éric Bouillard, qui a donné une conférence de presse téléphonique lundi soir.
"Il va agripper l'enseignante par-derrière"
"Il est décrit comme rieur, rigolard. Il est entré en cours et comme il a été absent quelques jours, son enseignante va avoir un échange avec lui pour prendre de ses nouvelles. Cet échange est parfaitement courtois, sauf que la deuxième partie du cours recommence, il va l'agripper par-derrière et lui donner un coup de couteau au visage. La victime n'a pas l'air, selon les premières déclarations, encore une fois, qui sont les siennes, d'avoir été choisi à l'avance. Elle a simplement le malheur d'être la première de la journée", a-t-il déclaré.
Une victime profondément atteinte psychologiquement et des élèves, notamment les témoins de la scène, qui bénéficieront d'une cellule de soutien installée au lycée.