Sept militants CGT interpellés mardi dans la matinée pour avoir bloqué un important nœud routier dans le sud de Lille, passeront en comparution immédiate jeudi, a indiqué mercredi une source policière. Quatre autres manifestants, qui avaient été interpellés mardi soir lors d'un rassemblement devant le commissariat central de Lille en soutien aux militants CGT interpellés, sont pour leur part toujours en garde à vue, a ajouté cette source.
La circulation bloquée. Tôt mardi matin, plusieurs militants de la CGT avaient bloqué le rond-point porte des Postes. La circulation avait été totalement coupée en raison des multiples feux de pneus allumés. Les sept personnes arrêtées lors de ce premier rassemblement sont poursuivies pour "participation à un attroupement malgré sommation de se disperser", "dissimulation de visage", "violences en réunion" et "entrave à la circulation". L'une d'entre elles devait passer en comparution immédiate mercredi devant le tribunal correctionnel de Lille.
450 manifestants devant le commissariat. Mardi soir, quelque 450 personnes s'étaient alors rassemblées devant le commissariat central pour réclamer leur libération, un rassemblement que la police avait dispersé. Un groupe de 150 personnes était ensuite "parti en direction d'un autre bureau de police sur lequel des projectiles ont été jetés", laissant un impact sur une vitre, avait relaté la préfecture du Nord. A l'issu de ce deuxième rassemblement, quatre autres manifestants avaient été interpellés pour "attroupement malgré sommation" et "violences volontaires avec arme sur agents de la force publique" (jets de pierre). Ils sont toujours en garde à vue, a affirmé cette source policière.
Mardi après-midi mardi, 1.400 personnes selon la préfecture, 3.200 selon la CGT, avaient défilé dans le calme contre la loi Travail à Lille.