L'agression d'un enseignant juif à Marseille, par un jeune adolescent se revendiquant du groupe Etat islamique, a provoqué une vive émotion. Mais quelle est la portée de cet acte isolé ? Pour l'ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, invité lundi soir du Club de la presse sur Europe 1, "c'est la mode de se réclamer de l'Etat islamique". "On va voir des gestes isolés, mais il ne faut pas que cela camoufle la réalité. La réalité, c’est que des gens préparent des attentats d’envergure. Et ça, ce sont des écrans de fumée. Ça nous occupe, mais derrière, il y a une menace autrement plus importante", prévient Marc Trévidic, aujourd'hui vice-président au tribunal de grande instance de Lille.
"Il faut gérer des actes isolés et des actes organisés". "Il y a toujours eu des actes fous, de gens jeunes ou pas jeunes, des gens qui tuent d’un coup sans raison. Là, la différence, c’est que tout le monde le fait pour des raisons religieuses, comme la personne qui a coupé la tête de son patron (Yassin Salhi, qui avait décapité son patron dans l'Isère, ndlr). Or, ce n’était rien d’autre que des problèmes personnels", estime-t-il. "Il faut gérer les deux : à la fois des actes pulsionnels, isolés, et des actes organisés", juge Marc Trévidic.