Quelque 53 minutes. C'est la durée totale des enregistrements qu'aurait effectué, Olivier Innoncenzi, 47 ans, directeur d'une association d'aide aux demandeurs d'emploi, via une caméra placée entre deux boîtes d'archives. L'homme était jugé vendredi à Marseille, rapporte La Provence. Braquée sous les jupes de deux de ses employées qui passaient devant l'objectif, les deux employées décrivent devant le juge un homme "qui faisait sans cesse des remarques sur nos tenues vestimentaires", leur faisant régulièrement comprendre qu'il avait une nette préférence pour les talons hauts les jupes courtes.
Quatre mois de prison avec sursis. Pour le procureur Brigirtte Lanfranchi, "ce n'est pas un hasard que la caméra a été installée de cette façon. On voit des talons aiguilles, des jambes, des dessous." Le prévenu nie lui, avoir eu l'intention de filmer l'intimité de ses employés. Son avocate, Me Louise Straboni, explique que son client "n'a pas eu d'intention malsaine" et évoque une "maladresse" ainsi qu'un "zèle excessif". Le ministère public requiert quatre mois de prison avec sursis à l'encontre d'Olivier Innoncenzi, qui a été licencié entre temps. Son jugement sera rendu le 22 décembre, tandis qu'il est convoqué à un autre procès, cette fois-ci aux prud'hommes.