La garde à vue de l'homme interpellé samedi gare Saint-Charles à Marseille avec du matériel électrique pouvant servir à fabriquer un engin explosif, a été prolongée de 24 heures dimanche à la mi-journée, a indiqué à l'AFP le procureur de la République Xavier Tarabeux. Le suspect, qui se dit Tchétchène, a été placé en garde à vue pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime". L'homme est un ressortissant bulgare de 48 ans. "Il aurait une fiche pour tentative d'homicide et serait recherché pour ces faits", a ajouté le procureur.
Matériel saisit peut "entrer dans la composition d'un engin explosif". La police tente d'élucider les intentions de cet homme, dont le comportement "étrange" avait inquiété une voyageuse, qui l'avait alors signalé aux militaires patrouillant dans la gare. Après son interpellation sans difficulté par la police, la gare avait été fermée pendant près de 4 heures pour laisser travailler les démineurs. Le matériel électrique et électronique découvert sur lui n'était "pas dangereux en soi" mais pouvait "entrer dans la composition d'un engin explosif", selon les termes employés par le procureur.
Je remercie et je félicite les services de police et de l'armée qui sont intervenus avec une remarquable efficacité et ont interpellé un homme aux intentions terroristes évidentes. Ils ont ainsi évité un nouveau drame dans un site déjà frappé au mois d'octobre dernier. pic.twitter.com/A1pXYUL1Jn
— Jean-Claude GAUDIN (@jcgaudin) 19 mai 2018
"Attentat déjoué" pour Jean-Claude Gaudin. Samedi, l'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, a refusé de donner son nom mais a assuré être Tchétchène. Peu après son arrestation, le maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin a évoqué un "attentat déjoué", mais la section antiterroriste du parquet de Paris n'a pas été saisie. Il y a tout juste une semaine, un Français d'origine tchétchène âgé de 20 ans a poignardé à mort un passant et en a blessé quatre autres à Paris, une attaque revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique.