Les dégâts sont importants. Une école élémentaire des quartiers nord de Marseille a été touchée dans la nuit de samedi à dimanche par un incendie d'origine criminelle, selon la police. Plusieurs classes resteront fermées jusqu'à jeudi. Des traces d'effractions ont été retrouvées, attestant la piste d'un incendie criminelle. Samia Gahli, la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône réclame des caméras de vidéosurveillance pour protéger les écoles particulièrement visées par les incendies.
Pas de vol, mais des salles de classe endommagées. "Quelqu'un a mis le feu, des traces d'effraction ont été retrouvées", a affirmé une source policière. Le ou les auteurs de l'incendie "ont rassemblé divers objets et y ont mis le feu", à l'intérieur des bâtiments de l'école des Aygalades-Oasis, dans le XIVe arrondissement de Marseille, a poursuivi cette source.
"Grâce à la rapidité de l'intervention des marins-pompiers, l'incendie a pu être rapidement circonscrit, mais les classes de l'établissement ont été endommagées", a précisé la mairie dans une communiqué.
École fermée lundi et mardi. Aucun vol n'a été constaté, selon les premiers éléments de l'enquête. Toutefois, "compte-tenu des dégâts importants, les élèves des classes concernées n'auront pas cours lundi 9 et mardi 10 novembre", indique la municipalité. Un accueil va être instauré pour ceux qui ne pourraient pas être gardés par leurs parents.
"Je demande à la ville des caméras de vidéosurveillance". Après celle de la Castellane, c'est la deuxième école des quartiers nord à être incendiée en un an, rappelle Samia Gahli, la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône, sidérée par ce nouvel incendie. "Malheureusement, c’est une école qui est souvent visitée. Le travail des enfants est régulièrement saccagé. Ce n’est pas la première fois que je demande à la ville de Marseille des caméras de vidéosurveillance pour protéger cette école qui en avait bien besoin", estime l'élu au micro d'Europe 1.
Selon elle, il est temps de prendre des mesures concrètes pour que les enfants ne subissent plus ce genre de traumatisme. "On peut lutter contre ça, dans notre secteur c’est régulier, à chaque retour de vacances, à chaque week-end, nous avons une école cambriolée, vandalisée, brulée. Ça doit être un sanctuaire l’école. On doit la protéger. On doit laisser personne venir saccager, bruler et détruire complètement une école. C’est inacceptable. C’est insupportable. C’est écœurant", insiste-t-elle.