Au moins huit personnes ont été blessées, dont trois grièvement, dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une fusillade survenue pendant un concert qui rassemblait plusieurs centaines de spectateurs en Martinique, a-t-on appris auprès des gendarmes. Selon les premiers éléments de l'enquête, une vingtaine d'hommes armés ont débarqué encagoulés dans une salle de réception de Rivière-Salée, dans le sud de l'île antillaise, et ont ouvert le feu en direction d'un homme, blessant plusieurs personnes à proximité.
"Des hommes cagoulés ont débarqué avec des motos et ont forcé l'entrée pour accéder à la salle et ils ont commencé à fusiller, on ne comprenait pas ce qu'il se passait", a déclaré sur la radio locale RCI Daniel Mirsa, le gérant de la salle.
Un règlement de compte
Au moins huit personnes ont été blessées, dont six par balles, et trois d'entre elles se trouvaient entre la vie et la mort, selon les gendarmes. "Selon les premiers éléments de l'enquête, il ne s'agit pas d'une tuerie de masse mais plutôt d'un règlement de compte", a précisé à l'AFP le général William Vaquette, patron de la gendarmerie de Martinique. Après avoir tiré sur la foule, ce groupe armé s'est lancé à moto dans une course poursuite avec un automobiliste et a ouvert le feu sur sa voiture, sans toutefois l'atteindre, a indiqué une source proche du dossier.
Un peu avant ces deux épisodes, des coups de feu ont été signalés lors d'une autre soirée qui réunissait 1.300 personnes dans la commune de Rivière-Salée, selon les gendarmes, qui ont ajouté que ce premier incident impliquait vraisemblablement le même groupe. Les gendarmes ont lancé un appel à témoins pour identifier les auteurs de la fusillade.
Policiers et gendarmes ont été convoqués vendredi soir pour une réunion autour du préfet Jean-Christophe Bouvier afin, a dit le représentant de l'État à l'AFP, "d'examiner les moyens à mettre en œuvre pour éviter la répétition de ce genre d'événement". Les violences par armes à feu ont fortement progressé en Martinique. Depuis le début de l'année, 25 homicides ont été constatés sur le territoire, dont 20 par arme à feu.