Mayotte : violences après la mort d'un homme abattu par un policier

"Notre collègue a riposté de manière proportionnée et strictement nécessaire à la suite d'une agression d'une tierce personne", a réagi Djamaldine Djabiri, secrétaire départemental du syndicat SGP FO.
"Notre collègue a riposté de manière proportionnée et strictement nécessaire à la suite d'une agression d'une tierce personne", a réagi Djamaldine Djabiri, secrétaire départemental du syndicat SGP FO. © AFP
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avec AFP
La circulation routière a été rétablie vers 23 heures à Mayotte mais quelques foyers de tension subsistaient, après le décès d'un homme abattu par un policier qui a fait usage de son arme de service. Ce dernier a été placé en garde à vue et entendu par la section de recherches de la gendarmerie.

Des violences ont éclaté dimanche à Mayotte après la mort d'un homme d'une trentaine d'années qui a été abattu par un policier à Kawéni, au nord du chef-lieu Mamoudzou. Selon les enquêteurs, la victime assénait des coups du matraque sur la tête d'un homme dimanche matin lorsqu'une patrouille de la brigade anti-criminalité est passée à proximité. 

 

Un policier a tenté de s'interposer mais, malgré plusieurs sommations, l'homme a refusé d'arrêter de frapper. Le policier a alors fait usage de son arme de service, le touchant à l'abdomen. La victime a rapidement été prise en charge par les secours, mais son décès a été annoncé en fin d'après-midi.

"Notre collègue a agi en état de légitime défense"

Dans la foulée, des jeunes ont érigé des barrages sur une route principale, s'en prenant aux automobilistes, puis ils ont saccagé et pillé deux commerces dont un magasin Tati. La gendarmerie et la police sont intervenues pour les disperser. La circulation routière a été rétablie vers 23 heures mais quelques foyers de tension subsistaient.

Le policier a été placé en garde à vue et entendu par la section de recherches de la gendarmerie. L'enquête devra déterminer les circonstances du drame et les responsabilités de chacun. "Notre collègue a agi en état de légitime défense, il a riposté de manière proportionnée et strictement nécessaire à la suite d'une agression d'une tierce personne", a réagi Djamaldine Djabiri, secrétaire départemental du syndicat SGP FO.

"Et le fait que des mesures de contrainte soient prises à son encontre ne signifie en aucun cas que l'agent a eu un comportement fautif", a-t-il poursuivi.