Ils projetaient de commettre des attentats à l’occasion des fêtes de fin d’année en Belgique. Deux suspects, membre d’un groupe de motards de la périphérie bruxelloise, ont été interpellés récemment dans le dossier sur les menaces "sérieuses" d'attentats djihadistes en Belgique. Ils envisageaient de s’attaquer à plusieurs lieux emblématiques de Bruxelles. Les "Kamikaze Riders" sont désormais dans le viseur du juge spécialisé en matière de terrorisme chargé de l'enquête. Le dossier est distinct des attentats de Paris du 13 novembre, a indiqué le parquet de Bruxelles.
Lié au groupuscule islamiste Sharia4Belgium. Selon plusieurs médias belges, l'un d'entre eux, âgé de 30 ans, était le chef de ce groupe de motards originaire d'Anderlecht. Il a été inculpé de "menaces d'attentats, participation aux activités d'un groupe terroriste en qualité de dirigeant et recrutement en vue de commettre des infractions terroristes". Le quotidien La Dernière Heure précise que son nom avait été cité dans le dossier du groupuscule islamiste Sharia4Belgium, une filière belge de recrutement de combattants pour la Syrie, dissoute en 2012.
L'autre, âgé de 27 ans, arrêté pour "menaces d'attentats et participation aux activités d'un groupe terroriste", était membre du groupe, selon la presse. Tous deux doivent comparaître jeudi matin devant un juge pour confirmer ou non leur inculpation.
En lien avec l’Etat islamique ? Les arrestations avaient fait suite à des perquisitions dans la région de Bruxelles, le Brabant flamand et la région de Liège. Ni armes ni explosifs n'avaient été découverts lors des perquisitions. Les enquêteurs ont en revanche trouvé "du matériel informatique, des tenues d'entraînement de type militaire et du matériel de propagande de l'Etat islamique". L'enquête devra déterminer s'il y a eu un lien direct avec le groupe EI, a rapporté la source proche du dossier.
Les suspects pratiquaient le airsoft. Les médias de la RTBF rapportaient par ailleurs que du matériel d'airsoft, un sport qui utilise des reproductions d'armes à feu et se joue en treillis militaire, a été retrouvé. Ce matériel est régulièrement utilisé par des individus radicalisés qui souhaitent entreprendre des attaques et s'entrainer aux tirs dans des conditions proches du terrain.
La Belgique sous la menace terroriste. Dans ce contexte, le niveau d'alerte pour les services de police et les militaires présents à Bruxelles, potentielles "cibles symboliques", a été relevé, a annoncé le centre de crise, qui prend ces décisions pour la Belgique. Selon une note de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) mentionnée par l’agence Belga, il existerait en effet "une menace possible et vraisemblable du même style que les attentats de Paris".