Meurtre de Karine Esquivillon : une reconstitution organisée ce mardi sur les lieux du drame en Vendée

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Sylvain Allemand / Crédit photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à

Une reconstitution va être organisée ce mardi à Maché, en Vendée, où Karine Esquivillon a été tuée le 27 mars 2023. Les enquêteurs vont tenter de confronter les explications de son mari, Michel Pialle, qui, après avoir évoqué un départ volontaire, avait finalement avoué le meurtre involontaire de sa compagne.

Les circonstances de son décès restent encore nébuleuses. Karine Esquivillon , une mère de cinq enfants, âgée de 54 ans, a été tuée le 27 mars 2023 à Maché, en Vendée. Son mari, Michel Pialle, qui évoquait, dans un premier temps, un départ volontaire de sa compagne, avait finalement avoué être l'auteur du meurtre et avait donc été mis en examen puis placé en détention provisoire . Ce mardi, il va être extrait de sa cellule pour participer à une reconstitution dans la maison du couple dans le village vendéen, a appris Europe 1, confirmant une information de BFMTV

Le profil complexe de Michel Pialle

Cette mise en situation doit permettre aux enquêteurs de confronter les arguments de Michel Pialle qui évoque un accident alors que l'autopsie réalisée sur le corps de Karine Esquivillon avait révélé, en juillet 2023, qu'elle avait reçu une balle au thorax. Selon son mari, le coup de feu serait parti "accidentellement" de la carabine 22 long rifle qu'il souhaitait photographier afin de la mettre en vente sur internet. Des gendarmes et un juge d'instruction doivent également participer à cette reconstitution.

Avant même que Michel Pialle ne finisse par avouer le meurtre de Karine Esquivillon, les enquêteurs exploraient déjà la thèse d'un féminicide au regard du profil complexe du suspect . Avant cette affaire, il avait été condamné à neuf reprises pour escroquerie et avait affiché un sang-froid extraordinaire lors des prémisses de l'enquête. Faisant preuve d'une légèreté déconcertante, il assurait "comprendre" que les soupçons se dirigent vers lui tout en répétant à l'envi son désespoir devant ce qu'il présentait, à l'époque, comme une disparition. Avant de craquer, donc, en juin dernier lors d'une garde à vue.