La meurtrière présumée de la jeune Lola est toujours incarcérée à la prison de Fresnes où elle a été examinée par des psychiatres. Europe 1 est partie sur ses traces à Bois-Colombes, en région parisienne. C'est là qu'elle a passé les journées qui ont précédé son crime. Elle avait même déclaré à son logeur qu'elle travaillait dans une boulangerie de la ville.
"On avait pitié de cette femme"
Dans les boulangeries du quartier, à la fois commerciales et résidentielles, à la limite d'Asnières-sur-Seine, personne ne connaît Dabhia B. Mais, hasard ou non, elle fréquentait les bars très proches, comme ce petit établissement vétuste. Le patron et deux clients sont accoudés au comptoir. Ils refusent de répondre au micro, mais disent avoir vu l'Algérienne de 24 ans mercredi dernier, seulement deux jours avant le drame. Une cliente régulière qu'ils décrivent comme "anormale", "malade", "un cas psychiatrique".
La jeune femme, selon eux, riait seule, saluait vers la rue alors que personne ne passait. "Comme si elle avait des visions" disent-ils. "Elle était à l'ouest quand on lui parlait." Ici, on lui offrait des cafés, des bouteilles d'eau, des cigarettes. Le son des chaînes d'information couvre celui des conversations. "On avait pitié de cette femme", conclut le patron avant d'apprendre, en montrant la télévision, que c'était elle qui avait tué Lola.