Cinq jours après le meurtre de la jeune Lola, les politiques en appellent à la responsabilité de l'exécutif. Les Républicains et le Rassemblement national ont dénoncé le laxisme de sa politique migratoire. En effet, la meurtrière présumée faisait l'objet d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et aurait dû quitter le territoire depuis au moins un mois. Sauf que cette obligation d'avis n'a pas été appliquée.
C'est lors d'un contrôle à l'aéroport d'Orly, le 21 août dernier, que la police est tombée sur la meurtrière présumée de la jeune Lola. Dahbia B., cherche à rejoindre une amie à l'étranger. Le seul hic ? Elle n'a ni billet d'avion ni papiers d'identité valide. La police constate donc sa situation irrégulière : son titre de séjour a expiré depuis mai 2019.
Dahbia B. devait rejoindre l'Algérie par ses propres moyens
Elle est interpellée et les services du ministère de l'Intérieur lui notifie une obligation de quitter le territoire français. Mais comme elle n'a aucun antécédent judiciaire, elle n'est pas placée dans un centre de rétention administrative pour être expulsée. On lui laisse donc un délai de 30 jours, comme la loi le prévoit, pour quitter le pays et rejoindre l'Algérie par ses propres moyens. Ce qu'elle ne fera pas.
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S'il est vrai que la suspecte a refusé d'appliquer cette décision administrative elle-même, aucun moyen n'a été mis en œuvre par l'État pour l'expulser à l'issue des 30 jours. Si l'OQTF avait été exécutée, la meurtrière présumée n'aurait pas été en France, mais en Algérie le 14 octobre dernier.