Des munitions pour kalachnikov, des vidéos de propagande et du "matériel pédagogique" ont été saisis lors des perquisitions menées dans le cadre de la fermeture, mercredi, de la salle de prière de Lagny-sur-Marne. Lors de ces perquisitions et des recherches associées, menées les 2 et 3 décembre, "divers matériels dont des supports informatiques ont été découverts", précise dans un communiqué le préfet de Seine-et-Marne, en citant "des munitions de calibre 7,62, munitions pour arme de guerre de type kalachnikov, ainsi que des vidéos de propagande" du groupe djihadiste Etat islamique.
Une vaste opération de police avait visé mercredi une mosquée présentée comme salafiste à Lagny-sur-Marne, entraînant la fermeture du lieu de culte. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, un revolver et des document sur le djihad avaient alors été découverts chez des dirigeants de la mosquée. Les perquisitions avaient conduit à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire et à "neuf mesures d'assignation à résidence d'individus radicalisés".
Des disques de chants à la gloire des martyrs du djihad. A titre d'exemple figurent, dans ce matériel pédagogique, "des disques de chants religieux à la gloire des martyrs du djihad liés à l'organisation terroriste Jabhat Al Nosra", branche syrienne d'Al-Qaïda, selon le communiqué. Mercredi, le président de l'Association des musulmans de Lagny-sur-Marne, Mohammed Ramdane, avait dit sa surprise de voir les locaux fermés, en affirmant qu'"on n'a rien trouvé". "On n'a rien caché, on ne cache rien", avait-il assuré.
Le préfet rappelle aussi qu'"aucune demande d'ouverture d'une école privée n'a été déposée" et que la construction d'une école coranique "n'a aucunement été validée par le préfet", même si le maire de Lagny "a déposé le 10 juin 2015 un dossier de demande de permis de construire d'un 'centre culturel et cultuel des musulmans de Lagny'". "Il s'agit d'un projet de construction" et pas des locaux fermés mercredi, souligne le texte. La fermeture de la salle de prière de Lagny était la troisième décidée par les autorités depuis l'instauration de l'état d'urgence, après celles de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, et de L'Arbresle, dans le Rhône, la semaine précédente.