De multiples incendies se sont déclarés mercredi midi dans diverses zones de la "Jungle" de Calais, semblables aux feux volontaires qui ont ravagé une partie du camp dans la nuit de mardi à mercredi.
Alors que le calme régnait dans la matinée, les départs de feux se sont multipliés peu avant midi, dégageant d'épais panaches de fumée noire visibles depuis le port de Calais, à 500 mètres de là. Les flammes léchaient certains poteaux électriques, et la camionnette d'une association s'est embrasée. Tandis que régnait une forte odeur de brûlé, de petites explosions se faisaient entendre en plus du crépitement omniprésent des abris en train de brûler.
Pompiers, bénévoles et migrants contre les flammes. Des pompiers sont arrivés mais leur nombre ne leur permettait pas de lutter contre tous les feux en même temps. Des bénévoles et migrants tentaient donc d'éteindre les flammes avec leurs propres moyens - des extincteurs et petites lances à eau. Certains mettaient aussi à l'abri des bombonnes de gaz. Un 4X4 de bénévole tractant une remorque pleine de bonbonnes de gaz (plus de 10) est sorti vers 12h15 du bidonville. Durant la nuit, des feux similaires avaient débouché sur l'explosion de bonbonnes, blessant légèrement un migrant aux tympans.
Les incendies sont une "tradition, notamment pour certaines communautés qui mettent le feu à leur habitation au moment de la quitter", ce qui "prouve aussi que les migrants s'en vont", avait affirmé la préfète Fabienne Buccio mercredi matin. Le même phénomène avait été constaté en mars lors du démantèlement de la zone sud. Quatre migrants afghans ont été interpellés mercredi matin pour "incendie" et "tentative d'incendie", a rapporté la préfecture du Pas-de-Calais.
Le démantèlement sera terminé ce soir. En début d'après-midi, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio annonce être "en capacité de fermer le dispositif de sas dès ce soir. Il n'y a plus personne sur le camp. Tout le monde est à l'abri. Après la prise en charge des derniers migrants (qui arrivent au sas), le dispositif s'arrête", a affirmé Fabienne Buccio. En fin de matinée, il n'y avait plus que "1.000 personnes" qui vivaient encore dans la "Jungle" de Calais, avait déclaré mercredi la préfète.