L'agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet nie les faits. Vincent Debraize, 55 ans, s'est rendu de lui-même samedi matin à la convocation des policiers chargés de l'enquête sur l'agression de NKM, qui avait provoqué la chute et l'évanouissement la candidate Les Républicains aux élections législatives à Paris. Maire sans étiquette de la commune normande de Champignolles, il a été placé en garde à vue à 8h30 "pour des faits de violences volontaires sur personne chargée d'une mission de service public".
"J'espère une réponse de l'institution judiciaire à la hauteur." Confronté à l'ancienne ministre, "il nie les faits", a confié à l'AFP l'avocat de NKM, Xavier Autain, qui ajoute : "C'est une agression grave sur une élue de la République et j'espère une réponse de l'institution judiciaire à la hauteur."
Agressée pendant un tractage. Nathalie Kosciusko-Morizet distribuait des tracts sur le marché de la place Maubert dans le 5e arrondissement jeudi matin lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de "bobo de merde", selon une journaliste de l'AFP. "A ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure", a précisé Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP.
Conduite à l'hôpital. L'ancienne ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy a chuté et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Revenue à elle, elle avait été conduite, pour subir des examens, à l'hôpital Cochin où le Premier ministre Edouard Philippe lui avait rendu visite dans la journée. Les réactions politiques avaient rapidement afflué, de tous bords.
Témoignages et vidéo-surveillance. Après cette agression, l'homme avait pris la fuite et était parti vers la bouche de métro la plus proche. Photographié, son visage avait été diffusé dans les médias et le parquet de Paris avait ouvert une enquête immédiatement pour "violences volontaires". "Il a été identifié après des témoignages et grâce à l'exploitation de la vidéo-surveillance", a expliqué une source policière.
Soutien d'Henri Guaino. Vincent Debraize fait partie des 33 maires à avoir parrainé la candidature à la présidentielle d'Henri Guaino, l'ex-"plume" de Nicolas Sarkozy qui se présentait aux législatives face à NKM dans cette 2e circonscription de la capitale. Eliminé au premier tour avec 4,51% des voix, M. Guaino faisait partie des deux dissidents LR à défier l'ancienne ministre, considérée comme "Macron-compatible" et qui espérait ne pas affronter un candidat REM.