Le verdict a provoqué des cris de colère, vendredi soir à la Cour d'Assises de Bobigny : la relaxe pour un policier poursuivi pour avoir tué d'une balle dans le dos un braqueur. C’était en 2012 à Noisy-le-Sec. Cinq ans de prison avec sursis avaient été requis par le Parquet, mais les jurés ont accordé le bénéfice du doute au policier en retenant la thèse de la légitime défense. "La justice acquitte et la police assassine", ont scandé les proches d'Amine Bentounsi. Une relaxe qui satisfait en tout cas Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité-SGP-Police, interrogé samedi par Europe 1.
"Les experts balistiques ont jugé crédible la possibilité de cette légitime défense". "La cour d’assises a reconnu que la version que Damien donnait depuis le début – à savoir qu’il était en légitime défense – était la bonne. Il y a un certain nombre de constatations qui ont été faites. Les experts balistiques ont jugé crédible la possibilité de cette légitime défense. Et l’avocat de la défense a su démonter une à une les accusations portées."
"Dans un état de droit, on respecte les jugements des tribunaux". Quant aux griefs de la famille, qui assimile ce jugement à un "permis de tuer", Nicolas Comte "comprend la douleur des familles", mais "il y en a un certain de nombre qui ont envie d’agiter cela et sont excessifs. Dans un état de droit, on respecte les jugements des tribunaux. Le fait qu’un policier puisse se défendre n’est pas un permis de tuer".