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Stéphane Place , modifié à
Alors que près de 8.000 hectares ont brûlés en Gironde, près de 12.000 personnes ont dû être évacuées en urgence depuis mardi. Parmi eux, de nombreux campeurs, venus en vacances. Vendredi, ils ont enfin pu récupérer leurs affaires dans leurs bungalows ou caravanes, escortés par la police. Europe 1 les a suivi dans ce déménagement express.
REPORTAGE

Plus de 7.800 hectares de végétation ont déjà brûlé en Gironde ou les feux ne sont toujours pas fixés. Près de la dune du Pilat, à La-Teste-de-Buch, la situation se stabilise malgré tout. Selon la préfecture, près de 12.000 personnes ont été évacuées depuis mardi et les campeurs ont enfin pu récupérer leurs affaires hier.

Une partie d'entre eux dormait jusqu'à présent sur des lits pliants installés au Parc des expositions. D'autres avaient été relogés dans les alentours, dans d'autres campagnes, parfois chez des particuliers. Tous attendaient donc avec impatience de retrouver enfin leur caravane ou tout simplement leurs habits.

"On était un peu à poil"

Les vacanciers ont certes récupérer leurs affaires, mais très vite et sous escorte policière. Les convois de voitures étaient encadrés par des motards de la police. Les touristes partent enfin récupérer leurs caravanes laissées dans ces camps évacués, alors qu'en reviennent des bus spécialement affrétés pour permettre à d'autres vacanciers d'aller chercher leurs affaires restées sous les tentes ou dans les bungalow.

Boris, originaire du Jura, et Benjamin, de Poitiers, sont soulagés. "On a pu récupérer tous les habits, on était un peu à poil." À présent, l'ambiance n'est plus vraiment à la détente pour les vacanciers. "Franchement, depuis qu'on a été évacués, on est plus en esprit de vacances", confient-ils au micro d'Europe 1. "Il nous reste une semaine, mais on va rentrer." 

 

Un quart d'heure pour prendre l'essentiel

De son côté, Sonia, en train de charger ces derniers bagages dans sa voiture, va pouvoir prolonger ses vacances ailleurs. "Sur place, on avait un quart d'heure pour ramasser l'essentiel de l'essentiel, tout ce qui était sentimentalement. On a chargé au maximum. On a tout mis dans les bus et nous revoilà ! Honnêtement, on est soulagés. Il fallait refaire un tri : le linge de maison, par exemple, je l'ai laissé sur place. Les serviettes de bain aussi. On a pris les affaires des enfants et ce qu'on pouvait prendre à deux bras et charger dans le bus."

 

Ce n'était évidemment pas le séjour qu'avait imaginé ces touristes, souvent un peu déçus, mais pas au point de perdre leur bonne humeur. Après les évacuations, on pouvait déjà entendre certains campeurs reprendre leurs habitudes "Et maintenant c'est l'apéro ! C'est important !"