Nouveau drame sur un passage à niveau : une collision vendredi soir entre un train régional (TER) et une voiture à un passage à niveau à Condé-sur-Huisne, dans l'Orne, a fait trois morts parmi les personnes à bord de la voiture.
Que s'est-il passé ? L'accident, survenu à 20h22 sur la ligne Le Mans-Paris, a fait "trois personnes décédées à bord de la voiture qui, semble-t-il, se serait arrêtée au milieu de la voie" avant d'être percutée par le TER qui se dirigeait vers Paris, a indiqué Pascal Vion, sous-préfet d'Argentan. Une quatrième personne, une "femme d'un certain âge" qui se trouvait dans la voiture, en "serait apparemment sortie" et, très choquée, a été prise en charge psychologiquement, selon lui. La voiture, un véhicule de tourisme, "a été traînée sur plusieurs centaines de mètres et brûlée", ont de leur côté précisé les pompiers du département. L'accident s'est produit à proximité de la gare de Condé-sur-Huisne, au passage à niveau n°49.
Qui sont les victimes ? "Il semblerait qu'il y avait deux personnes d'un certain âge qui étaient les grands parents, il y avait également leur fille à bord et leur petite fille: c'est ce qu'on sait pour le moment mais sous toute réserve", a déclaré le représentant du parquet de l'Orne Cyrille Fournier dans un entretien vidéo diffusé dans la nuit par le site Ouest-France. Il n'a pas précisé les âges des victimes.
"Un des occupants du véhicule est sorti pour essayer de pousser le véhicule: le train est arrivé et malgré la mise en oeuvre des signaux lumineux et sonores les occupants n'ont pas eu le temps de sortir du véhicule", a-t-il ajouté. "On est en train d'effectuer des investigations pour comprendre pourquoi le véhicule s'est immobilisé sur la voie: l'audition des témoins est en cours, on n'a pas pu encore entendre cette personne (...) elle est extrêmement choquée".
Important dispositif de secours. Aucun des 34 passagers du train régional, qui reliait Le Mans à Paris, n'a été blessé. Ces derniers ont dans un premier temps été rassemblés dans une salle des fêtes de Condé-sur-Huisne, où un dispositif de soutien psychologique leur a été proposé. Ils ont ensuite, dans la soirée, regagné Chartres ou Paris dans des bus affrétés par la SNCF.
Un important dispositif de secours a été déployé sur les lieux de la collision, avec notamment 25 pompiers du service départemental d'incendie et de secours et une vingtaine de gendarmes. La voie ferrée était toujours bloquée vendredi en fin de soirée et la priorité était de dégager le véhicule, a précisé le sous-préfet de permanence, ajoutant que le procureur de la République d'Alençon était également attendu sur les lieux de l'accident.