Star dans les années 80, Pierre Pallardy se retrouve une nouvelle fois devant la justice. Cet ostéopathe, auteur de plusieurs livres sur le bien-être, est accusé par 19 femmes de viols et agressions sexuelles lors de consultations dans son cabinet, qu'il a toujours nié. Condamné à dix ans de réclusion criminelle ne première instance, Pierre Pallardy comparaît en appel devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. Il est jugé pour viols et agressions sexuelles sur d'anciennes patientes, qu'il a toujours niés.
Deux heures de retard à l'ouverture du procès. Aujourd'hui âgé de 74 ans, Pierre Pallardy s'est présenté libre au tribunal de Bobigny, où l'audience a débuté avec plus de deux heures de retard en raison d'un réorganisation du calendrier du procès qui doit s'achever le 12 novembre. Le praticien dont le cabinet était installé dans le prestigieux XVIe arrondissement de Paris est apparu habillé d'une veste en laine marron et d'un pantalon en toile sombre, comme un modeste retraité, à des années lumière du praticien très en vogue.
L'osthéo des stars. Après une jeunesse d'orphelin ballotté d'une institution à l'autre, il était devenu kinésithérapeute, puis ostéopathe dans les années 1970, et citait parmi ses clients Picasso, César, Joseph Kessel ou encore Marcel Dassault. Il avait formé dans les années 1980-90 avec sa femme Florence le "couple idéal de la santé", comme les avait baptisés à sa Une l'hebdomadaire féminin Elle. Il avait également publié des best-sellers sur le "bien-être" traduits en plusieurs langues et couru les plateaux de télévision.
Il avait fait appel. Jugé en octobre 2013 devant la cour d'assises de Paris pour 19 cas différents, dont sept viols, Pierre Pallardy avait été reconnu coupable de cinq viols et sept agressions sexuelles et condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il avait fait appel.
En février 2014, le praticien avait été remis en liberté, après avoir payé la somme de 150.000 euros de cautionnement, équivalente au montant des dommages et intérêts qu'il avait été condamné à verser aux parties civiles.