Paris : handicapé après un massage, un ancien patient tente de faire assassiner son kiné

Un ancien patient aurait engagé des tueurs à gages pour tuer le kinésithérapeute qui l'a laissé handicapé. © PATRICK KOVARIK / AFP
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Un homme de 47 ans, handicapé après une séance de massage une dizaine d'années plus tôt, aurait payé deux tueurs à gages géorgiens pour tuer le kinésithérapeute parisien qu'il estime responsable de son état, selon les informations du "Parisien".

Quatre personnes ont été mises en examen et écrouées pour leur participation à des degrés divers à une tentative de meurtre sur un kinésithérapeute vendredi dernier, selon les informations du Parisien. Le commanditaire serait un ancien patient du praticien laissé handicapé après une manipulation une dizaine d'années plus tôt.

Un "accident" de voiture

Parmi les personnes interpellées, Sylvain F., 47 ans. C'est lui qui aurait fait venir deux tueurs à gages de Géorgie, par l'intermédiaire d'une amie rencontrée sur Tinder. Il les aurait recrutés pour éliminer le kinésithérapeute de 65 ans. Celui-ci a été violemment renversé par une voiture le 6 mai alors qu'il se rendait à son cabinet dans le 16ème arrondissement de Paris. Il a écopé de quelques blessures légères et de quatre jours d'ITT (Incapacité totale de travail), précise Le Parisien.  

Après dix jours d'enquête, les policiers ont découvert qu'il existait un lourd contentieux entre le commanditaire présumé et la victime. Le kiné a écopé d'un blâme de son ordre et a été condamné à une indemnisation de 30.000 euros pour une séance de manipulation qui aurait laissé Sylvain F. handicapé.

Un contrat de 2.000 euros

Les écoutes téléphoniques ont révélé l'existence d'un contrat de 2.000 euros. Le commanditaire présumé aurait également évoqué un "home-jacking" et de l'extorsion d'argent ou encore des coups de masse sur les genoux et les poignets de la victime. 

À l'issue de l'enquête, les policiers ont interpellé Sylvain F., un homme qui l'accompagnait et trois intermédiaires. Les deux tueurs à gages géorgiens restent, eux, introuvables. Si les complices présumés ont reconnu l'existence d'un contrat, Sylvain F. a gardé le silence en garde à vue, rapporte Le Parisien.