Depuis le début du procès qui s’est ouvert lundi, ils se sont montrés discrets, attentifs. Auprès de leurs compagnes "Jeny" Priez et Géraldine Pillet, malmenées par les questions du tribunal mardi, les handballeurs Luka et Nikola Karabatic ont eu des petits gestes de réconfort et de tendresse.
Un clan soudé. Mais derrière leurs tenues décontractées - barbes touffues, tee-shirt, baskets – on devine chez ces deux frères une certaine anxiété d’être là, à devoir répondre des faits d’escroquerie dans cette affaire de paris suspects autour du match de hand Cesson-Montpellier, le 12 mai 2012.
"Il y a toute la famille, il y a son frère Luka, les deux compagnes… Chez eux, c’est un clan, c’est quasiment fusionnel, donc forcément vous êtes atteint, forcément", affirme l’un des conseils de la star du handball Nikola Karabatic, Jean-Marc Phung au micro d’Europe1.
Nikola, au cœur du dossier. "Il y a des choses que vous ressentez, donc ce n’est pas une épreuve facile. Tout le monde doit être stressé… Et lui le premier, car on le place en haut de la pyramide", ajoute l’avocat. Car avec son statut de grand frère et surtout de leader naturel de l’équipe, Nikola Karabatic est une cible privilégiée de l’accusation, qui refuse de croire que la vedette du milieu n’ait été au courant de rien.
Ni des paris de sa compagne, Géraldine Pillet, qui l’a dédouané mardi à la barre, expliquant : "Je ne lui ai pas parlé de mes intentions" de parier, "il s’y serait fermement opposé, parce que, lui, a une éthique". Ni de ceux de son frère et de plusieurs autres joueurs.
Pas de pari en son nom propre. Concernant le triple champion du monde de handball, la seule certitude matérielle de ce dossier est qu’il n’a personnellement pas misé sur la défaite de son équipe, à la mi-temps du match Cesson-Montpellier.
Suivez le procès en compagnie de notre journaliste Chloé Triomphe depuis Montpellier >> pour voir le direct, rendez-vous sur son fil Twitter :
Tweets de @chloe8triomphe