Le Saint-Siège a autorisé le cardinal Pell, son argentier accusé de "sévices sexuels", à rentrer en Australie pour y assurer sa défense.
Le Vatican a indiqué jeudi avoir accepté le congé réclamé par le cardinal australien George Pell, également responsable des affaires économiques du Saint-Siège, pour lui permettre de se défendre des accusations de "sévices sexuels", sans exiger sa démission.
Le Pape François informé. Dans un communiqué plutôt bienveillant à l'égard de son numéro trois, le Vatican précise que le pape François a été informé de la demande exprimée par le cardinal australien et qu'en l'absence de ce dernier, le Secrétariat à l'Économie du Saint-Siège continuera à fonctionner normalement.
Dans un communiqué plutôt bienveillant à l'égard de son numéro trois, le Vatican précise que le pape François a été informé de la demande exprimée par le cardinal australien et qu'en l'absence de ce dernier, le Secrétariat à l'Economie du Saint-Siège continuera à fonctionner normalement. "Le Saint-Père, qui a apprécié l'honnêteté du cardinal Pell pendant ses trois ans de travail au sein de la Curie romaine, est reconnaissant pour sa collaboration, et en particulier pour son dévouement énergique en faveur des réformes dans le secteur administratif et économique (...)", affirme le Vatican dans ce communiqué.
Le Vatican dit aussi exprimer son "respect" pour le système judiciaire australien, mais "en même temps", il souligne qu'il est "important de rappeler que le cardinal Pell a ouvertement et de façon répétée condamné comme immoraux et intolérables les actes d'abus (sexuels) commis contre des mineurs". Le Vatican rappelle aussi dans ce texte que le prélat australien a collaboré dans le passé avec les autorités de son pays, a soutenu la Commission pontificale pour la protection des mineurs et, en tant qu'évêque en Australie, "a introduit des systèmes et procédures à la fois pour la protection des mineurs et pour fournir assistance aux victimes d'abus".
Le cardinal clame son innocence. Le cardinal Pell a précisé qu'il allait consulter ses avocats et ses médecins avant de fixer la date de son retour en Australie où il a été convoqué par un tribunal de Melbourne le 18 juillet pour y être entendu. "Je suis innocent, ces accusations sont fausses", a par ailleurs déclaré devant la presse le numéro trois du Vatican, avant d'annoncer son intention de rentrer dans son pays. "J'ai hâte d'avoir enfin l'occasion d'aller devant un tribunal", a-t-il affirmé.