Cinq surveillants du centre pénitentiaire de Perpignan ont été légèrement blessés samedi matin par un détenu, a dénoncé le syndicat UFAP/Unsa Justice, qui prévoit un blocage de la prison en signe de protestation.
Menaces de mort. Un détenu, connu pour de précédentes agressions d'agents de la force publique, a porté des coups de poing et de genou aux surveillants qui l'avaient maîtrisé à la douche puis conduit menotté au quartier disciplinaire, selon un communiqué syndical. Le détenu a en outre "copieusement" insulté les agents, les menaçant de les "mitrailler à la Kalachnikov et au 9 mm" à sa sortie de prison dans huit mois, selon le syndicat, qui exige le transfèrement de cet homme d'une vingtaine d'années.
Un blocage face à la surpopulation carcérale. Légèrement blessés au visage, aux cervicales et aux genoux, les gardiens de prison se sont vu prescrire dix jours d'arrêt de travail, selon l'UFAP/Unsa Justice, qui appelle les agents à retarder leur prise de service lundi en soutien aux collègues blessés. Le syndicat appelle en outre à bloquer la maison d'arrêt de Perpignan le 20 mai pour protester contre "la surpopulation pénale et les risques supplémentaires qu'elle entraîne".
Les quelque 200 agents en tenue que compte l'établissement sont ainsi appelés ce jour-là à bloquer les transferts, extractions, visites d'avocats et livraisons de matériel et denrées, a précisé Johann Reig, secrétaire local UFAP/Unsa Justice, qui a été reçu par la direction de la prison. Chez les femmes, le taux de surpopulation est de plus de 200% à 63 détenues. Chez les hommes, il est de 221% avec 301 détenus dont 61 dorment sur des matelas au sol, selon le même communiqué.