L'enquête autour de la mort en 1987 d'une fillette de quatre ans retrouvée au bord de l'autoroute a été relancée, après l'identification et l'arrestation de ses parents.
Le père et la mère de la fillette de quatre ans dont le corps avait été découvert en 1987 au bord de l'autoroute A10 ont été mis en examen jeudi, a annoncé le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier. Le père a été écroué et la mère comparaissait encore devant le juge de la liberté et de la détention, a précisé le procureur dans une conférence de presse.
Les parents de la petite fille retrouvée mutilée dans un fossé de l'autoroute A10, près de Blois en août 1987, avaient été placés en garde à vue à Orléans mardi, comme vous le révélait Europe 1 jeudi. Trente ans après, l'affaire avait été relancée en 2017 après un prélèvement d'ADN d'un des frères dans une autre affaire et qui a permis d'identifier les parents. Les parents ont été placés en garde à vue pour meurtre, recel de cadavre, violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans. Ils ont été incarcérés dans la soirée de jeudi.
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Un cold case vieux de 30 ans. Le 11 août 1987, le petit cadavre mutilé avait été découvert en bordure de l'autoroute Paris-Tours par deux employés de la société Cofiroute. Les expertises avaient révélé que son corps portait des traces de brûlures dues à un fer à repasser et que les cicatrices et plaies de morsures humaines avaient été provoquées par une petite mâchoire qui pouvait être celle d'une femme. Le juge d'instruction de Blois, chargé à l'époque du dossier, avait précisé qu'il s'agissait "pratiquement d'un cas d'anthropophagie avec prélèvement de chair". La gendarmerie avait, à cette occasion, lancé la plus grande diffusion judiciaire jamais entreprise en France.
Près de 65.000 écoles avaient été visitées à la rentrée scolaire, et 6.000 médecins ou assistantes maternelles avaient été rencontrés pour essayer de donner un nom à cette jeune victime. Le signalement de la fillette avait été diffusé dans plus de 30 pays et sa photographie placardée dans tous les endroits publics. En 1997, le procureur de l'époque Etienne Daures avait "bon espoir de pouvoir donner un nom" à cette fillette enterrée anonymement au cimetière de Suèvres, dans le Loir-et-Cher, proche des lieux de la découverte du corps.