On les appelle "les caméras piétons", elles sont censées être accrochées à l'uniforme des policiers et des gendarmes. Ces appareils sont expérimentés depuis de nombreux mois. Et désormais, le gouvernement réfléchit à la généralisation de ce dispositif. Comment ça marche ? Zoom sur ces caméras embarquées, qui pourraient changer certains rapports entre les forces de l'ordre et les citoyens.
Un écran qui avertit que l'on est filmé. Ce sont de petites caméras embarquées, accrochées au niveau de la poitrine. Elles ressemblent à un boitier rectangulaire, à peine plus gros qu'un paquet de cigarettes, surmonté d'un objectif. Celui-ci filme aussi bien les contrôles d'identité que les interpellations. La petite subtilité, c'est un écran, bien visible par la personne qui fait l'objet d'un contrôle. Il s'agit du même principe que celui du selfie : celui ou celle qui est contrôlé sait et voit qu'il est filmé. Ainsi, cela permet bien souvent de désamorcer les tensions.
Une disposition inclue à un projet de loi. Actuellement, 766 "caméras piétons" sont expérimentées dans plusieurs départements depuis bientôt trois ans. Et le bilan est globalement positif : à plusieurs reprises, les images de ces "caméras piétons" ont été utilisées par la justice pour prouver que les policiers n'étaient pas en tort. Le gouvernement veut donc désormais en généraliser l'usage.
Plusieurs centaines ont d'ores et déjà été commandées. Mais selon nos informations, elles restent stockées dans des cartons. Le ministère de l'Intérieur ne peut pas les distribuer pour l'instant car le Conseil d'Etat exige que son usage soit encadré par une loi. Et pour remédier à cela, comme vous le révélait Europe 1 lundi matin, le gouvernement va présenter un texte dans les semaines qui viennent, dans le cadre du projet de Loi "égalité-citoyenneté".