Les gardes à vue de trois proches de Larossi Abballa, qui a tué un policier et sa compagne au nom du groupe État islamique, lundi près de Paris, ont été prolongées jeudi, a-t-on appris de source judiciaire. Les gardes à vue, qui ont débuté mardi, ont été prolongées pour une durée de 48 heures. En matière terroriste, les gardes à vue peuvent durer 96 heures, voire 144 heures en cas de menace imminente d'attentat ou pour les nécessités de la coopération internationale.
Deux des personnes interpellées, âgées de 27 et 29 ans, avaient été condamnées avec Abballa en septembre 2013 au procès d'une filière d'envoi au Pakistan de volontaires pour le djihad. Le tueur avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis. Il avait été libéré à l'issue du procès, ayant effectué toute sa peine en détention provisoire.
Son passage à l'acte moins de trois ans plus tard, alors qu'il était fiché par les services antiterroristes, pose à nouveau la question du suivi des djihadistes potentiellement tentés par une action violente.