Scènes de chaos samedi soir sur un péage de l'autoroute A1. Avant la finale de la Coupe de France, des affrontements ont éclaté entre supporters parisiens et lyonnais. Si le match s'est soldé par une victoire du PSG (2-1), la rencontre classée à haut risque a dégénéré avant même de commencer. Le péage de Fresnes-lès-Montauban, dans le Pas-de-Calais, a été le théâtre d'une bagarre générale qui a fait 38 blessés, dont huit policiers. Aux abords du stade Pierre Mauroy, les supporters qu'Europe 1 a rencontrés regrettent ce nouvel épisode de violences.
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Écharpe de Lyon autour du cou, Laurent piétine devant le stade. Il attend ses deux enfants qui doivent assister au match. Sauf qu'ils ont été attaqués, selon lui, au péage de Fresnes. "C'était un guet-apens. Ils sont arrivés au péage, se sont retrouvés face à quatre bus et eux étaient une douzaine. Ils ont eu peur pour leur vie. Mes fils sont choqués, ça fait des années qu'ils font des déplacements, là, ils ont eu très peur", s'inquiète-t-il.
"Atroce"
Une dizaine de cars lyonnais arrive à la mi-temps du match. Des supporters descendent, des traces de sang sur leurs maillots, certains avec un œil au beurre noir, d'autres marchent en boitillant. Gilbert, chauffeur de bus, les a accompagnés jusqu'au stade. Il a vu les dégâts au péage. "C'est très grave ce qu'il se passe. C'est presque des scènes de guerre : il y a un car complètement brulé, le péage est brulé, un autre car a eu les vitres brisées... C'est atroce. Ce n'est pas logique de voir des gens se battre pour un sport. Comment peut-on en arriver là ?", souffle-t-il.
À la fin de la rencontre, les supporters lyonnais et parisiens sont sortis dans le calme. Tous condamnent ces incidents.