Le cardinal Barbarin a-t-il fermé les yeux sur des crimes pédophiles ? L'association "La parole libérée", qui regroupe les victimes du père Bernard Preynat, reproche à l'archevêque de Lyon de ne pas avoir agi lorsqu'il a appris les agissements du prêtre. Plusieurs victimes ont porté plainte directement contre le cardinal pour "non dénonciation de crimes". Pour le représentant de l'église, qui s'exprime dans le quotidien Le Parisien, il n'est toutefois pas question de démissionner.
Pas de démission. Dans les jours à venir le cardinal n'a pas modifié son agenda et il explique même clairement que la démission n'est pas à l'ordre du jour. "Si je suis fautif, si je suis occasion à scandale, on verra", précise-t-il dans Le Parisien, alors que les victimes lui reprochent d'avoir été au courant des agressions dès 2007. "En 2007, ce sont alors des bruits qui courent", répond le cardinal, qui affirme qu'il s'agit là de faits très anciens et qu'il n'a vu personne à ce moment-là.
Propos contradictoires. Ces propos sont toutefois contradictoires. Il y a un mois, il déclarait dans La Croix avoir rencontré en 2007 le prêtre mis en cause. Ce discours lui est reproché par les victimes qui dénoncent un silence criminel après les plaintes contre le père Preynat. Deux plaintes ont d'ores et déjà été déposées contre le cardinal. Plusieurs autres devraient suivre, dans les jours et le semaines qui viennent, selon le collectif des victimes.